Le report modal massif vers le train : quels enjeux pour le climat ?

Publié le 18 février 2022

Face à l’urgence climatique, l’enjeu du report modal vers des modes de transport plus respectueux de l’environnement comme le train est plus que jamais d’actualité.

Le transfert modal ou report modal désigne le changement d’un mode de transport pour un autre mode de transport. Actuellement, le secteur des transports (de voyageurs et de marchandises par voies routières, aériennes et maritimes) représente le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre. Le secteur est également fortement émetteur de polluants atmosphériques.

En 2018, plus d’un tiers (31 %) du total des émissions françaises de gaz à effet de serre proviennent des transports. Et les transports routiers (véhicules particuliers, utilitaires, poids-lourds, deux roues) sont responsables de la quasi-totalité (94 %) de ces émissions qui contribuent au réchauffement climatique (source : chiffres clés du transport, édition 2020, Ministère de la transition écologique).

Le projet de lignes nouvelles dans le Sud-Ouest fait du train une alternative à la voiture et à l’avion. Il concerne aussi bien le transport des voyageurs que des marchandises.

Augmenter les capacités pour le fret ferroviaire

Sur la façade atlantique, plus de 97% des marchandises transitent par la route, occasionnant nuisance, saturation de la circulation et pollution sur les axes Bordeaux-Espagne et au nord de Bordeaux. La pollution liée à ces axes routiers est particulièrement visible sur la carte des communes de Nouvelle-Aquitaine sensibles à la qualité de l’air (Atmo Nouvelle-Aquitaine, 2013).

En libérant des sillons sur les lignes existantes (des créneaux où peuvent circuler les trains), les lignes nouvelles permettent d’augmenter les capacités du fret ferroviaire sur ces mêmes lignes existantes.

La circulation actuelle est de 10 à 18 trains de fret par jour, opérés par tous types d’entreprises ferroviaires : c’est moins de 10% de la circulation des 10 000 camions par jour sur l’axe atlantique. Le projet de LGV permettra d’augmenter la capacité pour le fret ferroviaire à hauteur d’environ 80 à 85 circulations par jour.

Capter les voyageurs des lignes aériennes

Le train émet 70 à 89 fois moins de CO2 que l’avion selon la Base Carbone de l’ADEME. (source : Base Carbone de l’ADEME, information sur la quantité de gaz à effet de serre émise à l’occasion d’une prestation de transport, 2018).

L’exemple de la ligne à grande vitesse Paris-Marseille a montré que 3 heures correspondent au temps de trajet en TGV qui permet de transférer vers le train 60 à 70% du trafic aérien.

En concurrençant la navette aérienne Paris-Toulouse, une des plus fréquentée d’Europe avec 2,2 millions de voyageurs, les lignes à grande vitesse proposent une alternative aux déplacements en avion en reliant Paris à Toulouse en un temps record de 3h10.

Ainsi, les lignes à grandes vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax contribueront à éviter par an 4,3 millions de voyages effectués en voiture et 1 million de voyages en avion. A terme, le projet permettra d’éviter 7,7 millions de voyages en voiture et 2 millions de voyages en avion par an.

Projet soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine, la Région Occitanie, l'État français et l'Union Européenne


Région Nouvelle-Aquitaine
14 rue François de Sourdis
33000 Bordeaux
Contactez la Région

Région Occitanie
22, boulevard du Maréchal-Juin
31406 Toulouse Cedex 9
Contactez la Région


© Région Nouvelle-Aquitaine - Droits d'exploitation.